Le deuxième parc éolien en mer des Pays de la Loire, au large des îles vendéennes de Yeu et Noirmoutier, sera opérationnel à partir de 2021. De nombreux acteurs locaux sont impliqués dans ce chantier, et les premières phases de débat public et de levée des risques sont terminées. Point d’étape.
Le projet de parc vendéen a été retenu lors du second appel à projets gouvernemental sur l’éolien offshore. Il est porté par la société Éoliennes en mer Îles d’Yeu et de Noirmoutier, dont les actionnaires sont Engie et EDP Renewables, désormais associés au Groupe Caisse des Dépôts qui a repris les parts de Neoen Marine en avril.
Adwen, partenaire industriel, fabriquera les éoliennes. D’une puissance unitaire de 8 MW, elles seront au nombre de 62 (soit une puissance totale de 496 MW). Le parc de Yeu-Noirmoutier devrait permettre de couvrir la consommation électrique annuelle d’environ 790 000 personnes, soit plus que la population vendéenne.
Études et levée des risques
Le débat public mené l’été dernier, puis la concertation avec les acteurs locaux, ont permis de faire évoluer le projet. Afin de réduire l’impact sur la pêche et de limiter l’impact visuel, il a été décidé d’espacer davantage les éoliennes (1 600 mètres au lieu de 900 à 1 200 mètres) et de les disposer en ligne plutôt qu’en quinconce.
Une étape importante a été franchie le 3 juin dernier avec la fin de la phase de levée des risques et l’adoption du nouveau schéma d’implantation. Cela a permis de confirmer les choix technologiques initiaux, notamment sur l’utilisation de fondations en structures métalliques, de type « jacket ». Prochains jalons administratifs : le dépôt des demandes d’autorisation, qui sera réalisé courant 2017, puis l’enquête publique.
Premières retombées pour des entreprises locales
Depuis 2014, un travail de fond d’identification de potentiels sous-traitants présents localement a été mené en partenariat avec les acteurs et clusters du territoire : Vendée Expansion, Neopolia EMR et les CCI.
Plusieurs entreprises de Vendée et de départements limitrophes sont déjà mobilisées pour la poursuite de la phase de développement du parc éolien offshore. Créocean est ainsi intervenu sur la phase d’études, tandis que l’expertise du Groupe LHD et d’Atlantique Scaphandre est sollicitée pour les interventions en mer.
Pour les phases ultérieures (chantier, construction, exploitation, maintenance), les sélections sont encore en cours, et des entreprises vendéennes se positionnent sur le projet, à l’image de Rollix (leader mondial des couronnes d’orientation de pales et de nacelles pour l’énergie éolienne) ou encore Eco-Marine Services.
Un projet de territoire
La mise en place et l’exploitation du parc auront des retombées sur l’ensemble du territoire. D’abord pour le port de Nantes – Saint-Nazaire, mais surtout sur les ports de Noirmoutier de l’île d’Yeu, bases opérationnelles pour l’exploitation et la maintenance* : cette nouvelle activité devrait permettre d’y créer une centaine d’emplois
Le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier fédère de nombreux acteurs de Vendée et des Pays de la Loire et le projet s’inscrit pleinement dans une dynamique de territoire. Éoliennes en Mer des Îles d’Yeu et de Noirmoutier est par exemple devenu le partenaire officiel « énergies renouvelables » du prochain Vendée Globe. Une vitrine privilégiée.
Par ailleurs le 22 juillet, des points d’information sur le parc ouvrent sur les deux îles pour permettre à la population touristique et insulaire de s’informer sur le projet de parc éolien en mer, de découvrir ses caractéristiques, son rôle dans la transition énergétique, ses enjeux, ses retombées pour le territoire vendéen.
Un représentant de l’équipe du projet sera présent dans ces espaces d’accueil deux jours par semaine pour échanger avec les visiteurs et répondre aux différentes questions.
* Un partenariat a également été conclu avec le Greta du Maine qui a adapté son offre de formation de techniciens de maintenance.
En savoir plus : http://iles-yeu-noirmoutier.eoliennes-mer.fr
