L’implantation d’entreprises du secteur EMR sur l’espace foncier portuaire et rétro-portuaire représente autant de défis que d’opportunités. Zoom sur l’exemple de Saint-Nazaire avec l’interview croisée de Lorraine Bertrand (Carene) et Maryse Gérard (Grand Port Maritime).
1) Quelles sont les particularités du secteur à prendre en compte pour l’aménagement de l’espace portuaire ?
« Les principaux composants des machines EMR (éoliennes, hydroliennes) sont de grande taille et très lourds, avec comme destination finale, la mer. Les ports sont donc les endroits privilégiés pour fabriquer, assembler, stocker et expédier ces composants. Il est nécessaire d’aménager des espaces suffisamment grands pour assurer ces fonctions et de disposer de quais renforcés pour accueillir des engins de levage adaptés aux charges. »
2) STX, puis désormais Alstom et EDF EN : les acteurs majeurs des EMR s’installent à Montoir et Saint-Nazaire. Quel sera l’impact pour l’industrie locale, l’économie portuaire et le territoire en général ?
« La présence de grands acteurs du marché des EMR est très positive pour le territoire. Ils fédèrent dans leur sillage un réseau de PME dynamiques qui prônent une nouvelle approche du développement industriel et qui savent répondre à leurs attentes. Cette reconnaissance de la qualité de l’offre du territoire et de la compétence industrielle du bassin de Nantes-Saint-Nazaire ouvre des perspectives à la région toute entière. »
3) Au regard du chemin parcouru pour le développement de la filière, quels sont les axes de progression ?
« Un dialogue très ouvert s’est installé entre les acteurs industriels qui doit maintenant se confirmer par des prises de commandes et de nouvelles implantations sur le territoire. Le Port de Nantes – Saint-Nazaire et la Carene adaptent leur offre foncière et immobilière et proposent des solutions logistiques innovantes (service fluvial connecté aux sites portuaires) pour permettre à ces nouvelles activités de continuer à se développer. »