École Centrale de Nantes : une formation de pointe tournée vers l’entreprise

28 Oct 2013
TerritoireR&DFormation

 

Chaque année, 370 nouveaux élèves-ingénieurs sont recrutés sur concours à l’École Centrale de Nantes (ECN) où ils sont préparés aux technologies et enjeux du futur dont les énergies marines renouvelables. Mais l’ECN, c’est aussi : un pôle recherche et développement ouvert aux applications des industriels, l’accompagnement de porteurs de projets innovants… et un rôle dans le développement économique de la région.

 


L’École Centrale de Nantes en chiffres :

  • 5 laboratoires de recherche labellisés CNRS
  • 22 entreprises partenaires
  • 250 intervenants industriels
  • 1950 étudiants (1240 élèves ingénieurs + 300 en formation continue et par apprentissage, 200 étudiants de masters et 210 doctorants)
  • 11 000 diplômés (dont 9 000 diplômés ingénieurs)

 

Produire toujours plus, avec une efficacité maximale et en préservant les ressources naturelles. Un défi du XXIe siècle auquel l’École Centrale de Nantes (ECN) entend préparer ses étudiants. 1950 futurs ingénieurs polyvalents y suivent les enseignements dispensés dans des domaines scientifiques, technologiques, économiques, ainsi que ceux des sciences sociales et humaines. Au total, ce sont 70 parcours de formation qui sont proposés et dont l’innovation hisse l’ECN parmi les quinze meilleures écoles d’ingénieurs en France.

Recherche et développement au service de l’industrie

 

L'apprentissage chez © L'École Centrale de Nantes

L’apprentissage chez © L’École Centrale de Nantes

Au-delà d’une formation réputée, l’ECN témoigne aussi de liens étroits tissés avec le tissu économique local, notamment à travers des échanges liés à la recherche et au développement. Airbus, Areva, DCNS, ALSTOM, STX, Veolia ou encore RTE, par exemple, profitent déjà des installations expérimentales dont disposent les cinq laboratoires de recherche de l’ECN et mises au service des industriels pour la valorisation de leur travaux. Des installations uniques dans leur domaine et qui permettent d’apporter une vraie réponse aux technologies actuelles et futures.

 

Les étudiants de l'École Centrale de Nantes

Les étudiants de © l’École Centrale de Nantes

Le Laboratoire de recherche en hydrodynamique, énergétique et environnement atmosphérique (LHEEA) est ainsi très actif dans le domaine des EMR depuis plus de 20 ans. Fort d’une équipe de 28 personnes, le laboratoire met notamment à la disposition des chercheurs et des professionnels deux bassins : un bassin d’essai des carènes de 148 mètres de long et un bassin océanique de 50 mètres de longueur équipé d’un batteur de houle et d’une soufflerie pour former vagues et vent. Ce dernier permet de tester en condition réelle des structures en modèle réduit (à l’échelle 1/50e). C’est dans ce bassin qu’est notamment éprouvée Winflo, la première éolienne flottante française développée par le consortium Nass&Wind, DCNS et Vergnet. Des essais seront ensuite réalisés, à grande échelle cette fois, sur le nouveau site d’expérimentation en mer SemRev (voir encadré). Ambitieux, le projet de ce site porté par l’ECN a été développé dans le cadre du Contrat de Projet État Région 2007-2013. Représentant un investissement de 18 millions d’euros, il a été en partie financé par l’Europe, le conseil régional des Pays de la Loire, le conseil général de Loire-Atlantique et le CNRS.

Le bassin d'essai de © l'École Centrale de Nantes

La création d’entreprise favorisée

 

© École Centrale de Nantes

© École Centrale de Nantes

Le site SemRev, mais aussi les bassins d’essai, une veine d’expérimentation aérothermique, une cellule d’étude du crash, une plateforme d’usinage grande vitesse, une plateforme de réalité virtuelle… Autant d’équipements de haut niveau qui d’une part permettent aux entreprises de développer leur compétitivité et, d’autre part, donnent à l’ECN un réel pouvoir d’attractivité. Mais Centrale Nantes s’efforce aussi de favoriser l’émergence de nouvelles entreprises. Elle est ainsi membre fondateur d’Atlanpole, la technopole du bassin économique et universitaire de Nantes-Atlantique qui offre un accompagnement personnalisé aux porteurs de projets innovants et plus récemment de l’incubateur de Centrale et Audencia, Symbiose.

 

Ainsi, deux start-up innovantes reconnues pour leur haut niveau de compétences dans les EMR sont issues de l’école : HydrOcéan et Innosea, spécialistes des outils de simulation numérique et de l’aide à la conception dans le domaine maritime.

 

Le réseau de l’école, de plus en plus étoffé, a également un impact positif sur l’insertion professionnelle de ses élèves-ingénieurs. Actuellement, quatre diplômés de l’ECN sur dix sont en poste à la sortie de l’école, et huit sur dix moins de deux mois après leur sortie.

 

Pour en savoir plus : www.ec-nantes.fr ; www.semrev.fr

Bertrand Alessandrini, directeur du développement de l’École Centrale de Nantes

SemRev : un site d’expérimentation en mer facile d’accès

Bertrand Alessandrini, directeur du développement de l’École Centrale de Nantes

Bertrand Alessandrini, directeur du développement de l’École Centrale de Nantes

 » Comme nos autres équipement, le site d’expérimentation en mer SemRev est ouvert aux industriels. Il s’agit du seul site du genre à exister en France, le seul à être raccordé au réseau électrique en Europe. SemRev est en effet relié par un câble au réseau ERDF et sur lequel tous les systèmes testés seront connectés. En même temps que l’on étudiera et améliorera le dispositif en test, on produira donc de l’électricité.

Avec SemRev, les industriels bénéficient d’un outil clé en main sans avoir à effectuer toutes les démarches d’autorisation administratives, souvent très longues, très aléatoires et qui rendent l’expérimentation en mer très difficile. Les premiers projets d’éoliennes flottantes et de machines houlomotrice y seront testé en 2014. Au sein du Laboratoire de recherche en hydrodynamique, énergétique, environnement, atmosphère (LHEEA), nous travaillons avec une dizaine d’industriels qui développent chacun des machines autour des énergies marines renouvelables.

C’est autant de projets susceptibles d’être ensuite testés sur la zone de SemRev qui représente un vrai atout pour le territoire. »