Les Régions Aquitaine, Basse-Normandie, Bretagne, Haute-Normandie et Pays de la Loire coopèrent depuis un an pour accélérer l’émergence des énergies marines renouvelables. Elles ont formulé des propositions au gouvernement pour mieux structurer cette nouvelle filière industrielle.
Les présidents des régions Aquitaine, Basse-Normandie, Bretagne, Haute-Normandie et Pays de la Loire avaient décidé à Thetis Cherbourg, en avril 2014, de renforcer leur coopération sur les EMR pour booster le développement de la filière.
Dans ce cadre, à l’occasion du salon international Thétis EMR qui se tient à Nantes en Pays de la Loire les 20 et 21 mai, Laurent Beauvais, Président de la Région Basse-Normandie, Pierrick Massiot, Président de la Région Bretagne, Nicolas Mayer-Rossignol, Président de la Région Haute-Normandie, Christophe Clergeau, 1er Vice-président de la Région des Pays de la Loire, et Renaud Lagrave, Vice-président de la Région Aquitaine, s’engagent sur des propositions communes pour accélérer le développement de la filière industrielle des énergies marines.
Premièrement, la simplification des procédures. Dans un courrier adressé à Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, les cinq Régions ont souligné les progrès mais demandent une accélération des évolutions. Notamment la publication du décret sur le traitement et les délais des recours qui était annoncée pour fin 2014.
Sécuriser les démarches commerciales
Les 5 Régions ont également demandé au gouvernement une meilleure visibilité sur les appels à manifestation d’intérêts et les appels d’offres dans les EMR. Une condition essentielle pour encourager les industriels à engager des investissements sur le long terme. Par ailleurs, les Régions demandent également à l’État une sécurisation des tarifs de rachat de l’électricité produite sur les sites d’essais et les fermes pilotes.
Le collectif propose enfin d’adopter le modèle britannique pour le financement et la réalisation des études initiales : plutôt que d’en faire porter le coût aux candidats, l’État pourrait les réaliser et en partager les résultats, puis se faire rembourser par l’entreprise ou le consortium retenu.
L’union fait la force
Depuis un an, les réunions se sont succédé dans les domaines de la formation, la sous-traitance industrielle, la recherche collaborative et les régions ont mis en commun leurs bases de données afin de contribuer au développement de la filière industrielle (voir encadré).
Ce travail se poursuivra en 2015, et au-delà, dans chacune de nos régions afin de répertorier dans l’ensemble de nos territoires, les compétences qui permettront de faire émerger les EMR… et d’atteindre l’objectif fixé de 6 000 MW à l’horizon 2020.