Les projets offshore en Pays de la Loire

Les Pays de la Loire, terre d’accueil des énergies marines renouvelables ! Fin 2022, sera mis en service le parc éolien en mer de Saint-Nazaire, le premier français, suivi en 2026 par celui des Éoliennes en mer Iles d’Yeu Noirmoutier. Le fruit d’une volonté politique forte et de l’engagement de tout un écosystème économique et industriel depuis une douzaine d’années. Dans un cas comme dans l’autre, les projets ont fait l’objet d’un dialogue continu avec les différentes parties prenantes (services de l’État, collectivités locales, usagers de la mer, acteurs portuaires, professionnels de la pêche…). Leur durée de vie est estimée à 25 ans. Présentation.

 

Parc éolien en mer de Saint-Nazaire

Lauréat du premier appel d’offres éolien en mer lancé par le gouvernement en 2011, le Parc éolien en mer de Saint-Nazaire sera le premier à être opérationnel sur le littoral français. Porté par le consortium EDF Renouvelables-EIH S.a. r.l (détenue par Enbridge Inc. et CPP Investments), il sera composé de 80 éoliennes d’une capacité unitaire de 6 MW pour une puissance totale de 480 MW. Les éoliennes seront dressées de 12 à 20 km au large des côtes de la Loire-Atlantique sur des fondations de type monopieux, à des profondeurs variant de 12 à 25 m, et sur une surface globale de 78 km².

Elles seront reliées par des câbles sous-marins à une sous-station électrique en mer, elle-même reliée à un poste électrique situé à Prinquiau qui permettra d’injecter l’énergie produite sur le réseau existant. Sa production estimée à 1,6 TWh/an couvrira l’équivalent de 20 % de la consommation électrique de la Loire-Atlantique.

Lancé en 2019, le chantier de construction entame sa dernière ligne droite. En mer, il s’est opéré en quatre phases successives de manière à laisser l’espace maritime ouvert le plus longtemps possible aux autres usagers de la mer et notamment aux professionnels de la pêche. Ces derniers, c’est une première mondiale, peuvent ainsi traverser le chantier par le biais de deux couloirs de navigation d’1,5 mille marin.

 

Dans le détail, les premières fondations d’éoliennes et les câbles inter-éoliens ont été respectivement posés au printemps et au courant de l’été. Fabriquée par Atlantique Offshore Energy à Saint-Nazaire, la sous-station électrique, elle, est à poste depuis le mois d’août 2021. Quant à l’installation des éoliennes, dont les nacelles et les générateurs sortent des usines de General Electric à Montoir-de-Bretagne, elle démarrera au printemps 2022 pour une mise en service complète du parc fin 2022.
Les activités d’exploitation et de maintenance seront basées à La Turballe où stationneront ainsi à l’année trois navires de maintenance.

En termes d’emplois, le projet fait partie d’un plan industriel créateur de 7000 emplois en France. Plus de 2300 emplois ont déjà été déjà mobilisés dont les 2/3 en Pays de la Loire. De plus, 30 000 heures d’insertion professionnelle ont été réalisées. En phase d’exploitation, une centaine d’emplois sera créée pour la maintenance du parc.

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Parc des Éoliennes en mer des Iles d’Yeu et de Noirmoutier (EMYN)

 

CarteEMYNPorté par un consortium emmené par Ocean winds, co-entreprise formée par Engie et l’énergéticien portugais EDP Renouvelables, le groupe japonais Sumitomo et la Banque des territoires, le projet de Parc des Éoliennes en mer des Iles d’Yeu et de Noirmoutier (EMYN) a été retenu à l’issue du second appel d’offres gouvernemental en 2014. Sa mise en service est programmée à l’horizon 2025. Le parc regroupera 62 éoliennes de 8 MW chacune pour une puissance totale de 496 MW, réparties sur un périmètre de 83 km2, situé à 11,7 km de l’Ile d’Yeu et 16,5 km de Noirmoutier.

Il devrait produire 1900 Gwh /an, de quoi répondre à la consommation électrique annuelle de près de 800 000 personnes soit plus de la totalité de la population vendéenne.
La construction du parc en mer devrait débuter aux alentours de 2023 et se déroulera en six étapes : l’installation des pieux et fondations qui recevront les 62 éoliennes ainsi que des fondations de la sous-station électrique, puis celle de la liaison entre la sous-station et le réseau électrique terrestre, avant la pose et la protection des câbles électriques sous-marins et enfin des éoliennes.

 

Les bases de maintenance seront localisées à Port-Joinville (Ile d’Yeu) et L’Herbaudière (Noirmoutier).
Une cinquantaine d’entreprises ligériennes ont déjà été sollicitées pour le projet. Dans les années à venir, plusieurs dizaines d’emplois pourraient voir le jour en Vendée pour la préparation du chantier. De même pour la phase d’exploitation et de maintenance du parc. Et 750 emplois seront créés pour la construction des éoliennes dans l’usine de Siemens Gamesa au Havre et autant pour la fabrication des éléments majeurs du parc.

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Lire également notre article sur la création d’un Groupement d’Intérêt Scientifique dédié au projet : https://www.emr-paysdelaloire.fr/actualites/le-gis-donnera-un-avis-sur-le-suivi-environnemental-du-parc/