Francisco Varela : « Nantes est “the place to be” »

31 Mai 2022
Industrie

Acteur majeur des énergies renouvelables, Q ENERGY a ouvert en mars dernier un nouveau bureau à Nantes afin d’être au plus près de ses interlocuteurs. Rencontre avec Francisco Varela, Directeur du Développement chez Q ENERGY France.

 

Francisco Valera, Directeur du Développement chez Q Energy France

 

Pouvez-vous présenter Q ENERGY ?
F.V. : Q ENERGY est un acteur français installé sur le territoire depuis plus de 20 ans, en tant que développeur et exploitant de parcs éoliens. Nous faisions partie du groupe britannique RES jusqu’à la fin de l’année dernière où nous avons intégré le groupe sud-coréen Hanwha Solutions. À cette occasion, nous avons lancé la nouvelle marque Q ENERGY qui est une entreprise européenne, dont le siège social est installé à Berlin. Nous sommes également présents en Espagne et au Portugal. Nous intervenons dans quatre domaines d’activité : l’éolien terrestre, notre activité historique, l’éolien en mer, le solaire, le stockage d’énergie et l’hydrogène où nous sommes en phase de lancement.

 

Vous avez ouvert le 1er mars dernier un nouveau bureau au cœur de Nantes. Pourquoi avoir choisi les Pays de la Loire ?
F.
V. : Le siège social de Q ENERGY France est à Avignon où nous disposons d’équipes de développement, de même qu’à Montpellier, Toulouse, Lyon, Paris et Bordeaux. Jusqu’alors, nous travaillions avec la Bretagne et Les Pays de la Loire depuis nos bureaux parisien et bordelais. Dans un souci de proximité avec les territoires, nous souhaitions nous installer dans l’Ouest. Le choix s’est porté sur Nantes pour des raisons d’attractivité. Dans notre industrie il y a un véritable enjeu sur l’emploi. Nantes est une ville attractive, a fortiori depuis la crise sanitaire, à la fois pour l’emploi et son cadre de vie. Y sont également implantés de bonnes écoles d’ingénieurs qui forment les profils que nous recherchons le plus.

 


Quels sont vos projets de recrutements ?
F.V. : Dans cette agence, nous travaillons pour l’éolien terrestre, le solaire et l’éolien en mer. S’agissant de l’éolien terrestre, l’activité en Pays de la Loire est assez soutenue. Quant à la Bretagne, région historique du développement de l’éolien terrestre, nous sommes en phase de renouvellement des parcs existants, les anciens projets arrivant en fin de vie.

Concernant l’éolien en mer, nous faisions partie du partenariat développeur du parc (co-piloté avec Iberdrola) de Saint-Brieuc, et nous sommes actuellement membres du partenariat Océole qui a été présélectionné à l’AO5 Bretagne Sud. Aujourd’hui, nous avons cinq personnes installées à Nantes et un plan de recrutement de six personnes supplémentaires d’ici à la fin de l’année, et entre 15 et 20 personnes à l’horizon 2025, ce qui représente la taille moyenne d’une antenne de développement chez QENERGY. Nous recherchons à la fois des profils d’ingénieurs et des spécialistes en aménagement du territoire. Pour l’éolien en mer, nous allons chercher des profils plus spécialisés avec des compétences sur l’environnement marin et l’ingénierie offshore. Et pour cela, Nantes est the place to be ! Il y a à la fois les écoles mais également tout un écosystème de PME qui se développe.

 

S’agissant justement de l’éolien en mer, quelles sont vos ambitions ?
F.
V. : Nous sommes déjà positionnés avec le partenariat Océole dans l’AO5 Bretagne Sud, ainsi que sur l’appel d’offres en Méditerranée qui a été lancé en avril dernier et dont les présélections seront annoncées en juin. Les objectifs de l’éolien en mer sont en train d’être revus dans le cadre de la nouvelle PPE. Des objectifs ambitieux avec un rythme de 2 GW de projets en appels d’offres par an, soit un ou deux projets importants par an ! Notre ambition est de participer à tous ces appels d’offres.

 

Quels sont vos points forts sur l’éolien offshore ?

F.V. : L’expérience ! Aujourd’hui, les projets qui sont en construction en France sont ceux du premier appel d’offres de 2012. Les acteurs qui ont participé de A à Z à un projet de développement de parc éolien offshore en France se comptent sur les doigts d’une main.

Notre deuxième atout, c’est le partenariat Océole que nous avons monté avec Equinor et Green Giraffe. Le flottant représentera à terme au moins deux tiers des volumes en France, en raison de la typologie de nos côtes. Equinor est le seul acteur aujourd’hui dans le monde à avoir construit des parcs éoliens flottants à une certaine échelle.

 

Quelles actions avez-vous déjà engagées avec les acteurs locaux et quelles sont vos attentes ?
F. V
. : De façon habituelle, nous travaillons en lien avec les collectivités territoriales, les Départements et Régions, et les services déconcentrés de l’État. Cela a été le cas pour le parc de Saint-Brieuc et l’AO5 Bretagne Sud en cours. Par ailleurs, le volume de fournitures (gros composants, sous-composants, etc.) et des investissements passant par les PME locales devrait faire partie des critères de notation dans les appels d’offres pour l’éolien en mer. De même que les travaux de R&D engagés pour améliorer la connaissance et faire baisser le coût des projets futurs. Nous travaillons dans ce sens, mais à ce stade, je ne peux pas vous en dire plus pour des raisons de confidentialité.

En tout cas, s’agissant de ce nouveau bureau nantais, nous sommes assez confiants sur sa réussite. À chaque fois que nous nous sommes implantés dans une nouvelle région, nous avons toujours démarré modestement à 3-4 personnes pour atteindre une trentaine de personnes, souvent plus rapidement que prévu !

 

 

Propos recueillis par Séverine Le Bourhis.