L’association européenne de l’énergie éolienne (EWEA) a publié son étude annuelle sur l’éolien offshore. De nouveaux records ont été atteints en 2015 avec plus de 3 000 MW raccordés au réseau. Zoom en infographies sur le dynamisme de la filière.
En attendant les parcs français, les marchés étrangers de l’éolien offshore regorgent d’opportunités. En 2015, selon l’étude réalisée par Ewea, 16 nouveaux parcs et 759 éoliennes ont été raccordés au réseau pour un total de plus de 3 000 MW. Les trois quarts de cette puissance ont été installés en Allemagne et plus de 85 % en mer du Nord.
Les raccordements de parcs éoliens offshore réalisés sur la seule année 2015 représentent la même puissance qu’entre 1994 et 2010 ! Depuis cinq ans, la croissance est exponentielle et 11 027 MW sont désormais reliés au réseau. Actuellement, cinq nouveaux parcs sont en train d’être mis en place et 53 turbines sont en attente d’être connectées.
En attendant les parcs éoliens offshore français (notamment celui de Saint-Nazaire, prévu pour 2018, et celui de Noirmoutier qui devrait être terminé d’ici 2021), 82 parcs sont déjà opérationnels dans 11 pays européens. Le pays leader est le Royaume-Uni, qui regroupe un tiers des parcs et près de la moitié de la puissance totale en Europe (plus de 5 000 MW). L’Allemagne et le Danemark complètent le podium, suivis par la Belgique, les Pays-Bas et la Suède.
Un marché dynamique et prometteur
En 2015, 13 milliards d’euros ont été investis pour de nouveaux parcs. Les turbiniers sont les premiers bénéficiaires, avec des contrats en augmentation de 75 % par rapport à 2014. General Electric (qui a récemment racheté la branche énergie d’Alstom) a annoncé des recrutements sur Saint-Nazaire, tandis qu’Adwen va construire deux usines au Havre. La co-entreprise d’Areva et Gamesa a été le deuxième turbinier en 2015 (derrière Siemens), avec 18,2 % des parts de marché.
Les producteurs d’énergie sont les premiers financeurs de l’éolien offshore, mais de plus en plus d’investisseurs s’intéressent au secteur car il présente une bonne garantie de rentabilité. En 2015, 11 % des capitaux ont ainsi été engagés par des acteurs financiers généralistes. Et le marché est loin d’avoir atteint ses limites : des projets sont en cours en Belgique, aux Pays-Bas et bientôt en France, les États-Unis ont sollicité Alstom pour la première ferme pilote de Block Island et la Chine dispose d’un important potentiel pour le développement de l’éolien offshore posé. On note par ailleurs la présence en Europe de deux éoliennes offshore flottantes, une en Finlande et une au Portugal, qui sont appelées à se développer dans les années à venir et notamment en France.