Depuis Nantes, Mojo Maritime investit le marché français des EMR

4 Mai 2015
IndustrieTerritoire
Le navire HF4

Mojo Maritime a récemment implanté sa première filiale étrangère à Nantes. Spécialiste du management de projets EMR et experte de l’hydrolien, l’entreprise britannique souhaite capitaliser sur la stratégie gouvernementale et la richesse de l’écosystème local. Entretien avec Maxime Morandeau, ingénieur en hydrodynamique et responsable de la filiale française.

 

Quelles sont les compétences de Mojo Maritime ?

« La société est spécialisée dans le management de projets pour les énergies marines renouvelables. Sa particularité est de disposer d’un bureau d’études, mais aussi d’une équipe de marins pour réaliser des interventions sur le terrain. Elle intervient dans l’éolien et l’hydrolien sur le câblage, les fondations ou encore les systèmes d’ancrage. Mojo compte une trentaine de salariés. Nous sommes actuellement trois en France, et nous espérons réaliser un ou deux recrutements d’ici l’année prochaine. »

 

Pourquoi avoir choisi la France et Nantes pour installer cette première filiale étrangère ?

« Nous avons développé une expertise et des solutions innovantes dans le secteur de l’hydrolien, et le gouvernement français a démontré une vraie volonté politique pour développer la filière. La proximité a aussi joué, car la maison-mère est implantée en Cornouailles. Nous avons ensuite implanté le siège social de la filiale sur Cherbourg du fait de la proximité avec des zones opérationnelles propices (Raz Blanchard, Courseulles-sur-Mer, etc.) et choisi Nantes pour ouvrir nos premiers locaux car il y a un important vivier d’entreprises dédiées aux EMR et une facilité d’accès à Paris et à l’international.  »

 

Mojo avait déjà des clients français ?

« Oui. L’entreprise anglaise a été sollicitée par des clients comme Alstom ou GDF Suez, et la filière française travaille actuellement pour les Constructions Mécaniques de Normandie (CMN) sur la conception de la fondation d’une hydrolienne innovante à axe vertical. Nous avons également été reçus à l’appel à manifestation d’intérêt de l’Ademe sur les briques technologiques pour le projet « Pile & Tide » destiné à développer une solution de forage sous-marin pour l’implantation des fondations d’hydroliennes. »

 

Quel est votre positionnement dans l’écosystème régional ?

« Mojo se positionne sur l’expertise conseil pour les fermes pilotes hydroliennes et les études d’ingénierie dans l’éolien. Nous privilégions les partenariats industriels et intégrons les réseaux locaux : nous sommes membres du Pôle Mer Bretagne Atlantique et nous devrions adhérer prochainement à Neopolia. »

 

Nantes accueille le salon international Thétis EMR en mai prochain. Y serez-vous ?

« Tout à fait, nous y disposerons de notre propre stand (E22). C’est une excellente opportunité de gagner en visibilité et de montrer que nous pouvons transférer des compétences d’Angleterre, pays pionner des EMR. »

 

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